Qui sommes nous ?

Les Marchands de Sable est une association à but non lucratif créée en Janvier 2006.
C’est une association dont l’activité principale est de divertir par des jeux, des contes ou des chants les enfants hospitalisés à l’hôpital Morvan situé au centre de Brest ainsi qu’au service pédo-psychiatrique de Bohars.
Nous intervenons du LUNDI au VENDREDI, de 19h à 21h à l’hôpital Morvan et le Mercredi de 19h à 21h à Bohars.

Voilà une petite partie de l’équipe, bénévoles motivés,
de tous âges, mais qui ont surtout gardé leur esprit d’enfant,
la preuve ci-dessous !

03---09-10-30---quipe-dlire11035923_10207133382511149_1099552744339169355_n

 

L’histoire des Marchands de Sable :

L’association des Marchands de Sable a été créée en janvier 2006. A son origine : Amélie PENNEC, qui s’aventure dans l’élaboration de ce projet avec un de ses amis, Pierre-Yves.

Mais laissons la créatrice vous expliquer son aventure :

Au retour d’un concours dans le Sud de la France (en janvier 2006), alors que je suis dans le train, je me mets à « rêvasser ». La crainte de ne pas être admise en formation me submerge. Je ne cesse de cogiter sur ce que je vais entreprendre de ma vie si je ne peux pas accéder à mon projet professionnel qui est de devenir éducatrice de jeunes enfants. A ce moment là, je pense à mon travail actuel dans le commerce qui ne me passionne pas franchement, je me souviens d’expériences mémorables auprès d’enfants et je ressens fortement un manque, celui d’être au contact des enfants, de les rencontrer, aussi singuliers et spontanés soient-ils, de partager des moments de plaisir avec eux, d’apprendre auprès d’eux.

Ce besoin manifeste d’être auprès d’enfants m’amène tout d’abord à envisager de m’engager dans une association (mais encore faut-il trouver des missions correspondant à ses attentes bien personnelles).

Et puis soudain, je suis traversée par l’idée de créer ma propre association. Après, je ne sais pas d’où, comment, pourquoi, mais j’ai tout de suite pensé au public d’enfants hospitalisés et notamment à ces soirées à l’hôpital qui à mon sens, méritaient d’être davantage animées.

A peine rentrée à Brest, je m’aventure dans l’élaboration d’un projet écrit.

Je m’empresse de faire part de cette idée à mon meilleur ami Pierre-Yves qui se trouve à son tour emballé par ce projet et qui décide de s’associer à moi, de m’épauler dans les démarches de création de l’association. De là sont nés le nom et le logo de l’association « Les Marchands de Sable ».

Le plus fastidieux fut de faire entendre et de faire valoir le sérieux de notre projet auprès des cadres hospitaliers. Notre âge (19 ans) paraissait émettre des réticences quant aux responsabilités que la gestion associative impliquait. Une autre de leurs préoccupations fut bien la pérennité de l’association. En effet, ils étaient dans l’attente d’un réel engagement de notre part et de celle de notre équipe bénévole s’échelonnant sur du long terme.

Après plusieurs rencontres avec la chef des services pédiatriques, la responsable de chirurgie-pédiatrie a souhaité nous recevoir. Elle nous a fait part de son enthousiasme quant à ce projet. Notre proposition d’intervention le soir avant l’endormissement des enfants et souvent au moment des départs des parents répondait à un besoin manifeste d’accompagnement des enfants hospitalisés. Elle nous a alors octroyé toute sa confiance et nous a donné son aval pour intervenir dans son service. En fait, il me semble qu’on y croyait sans trop y croire. Ce jour là en sortant de l’hôpital, vous imaginez bien notre euphorie, notre joie que ce projet prenne enfin vie ! Nous sommes envahis par beaucoup d’émotions mais également par une forte pression, la crainte de ne pas être à la hauteur des espérances. Nous avons donc veillé à ne pas trop vite nous emballer ; il nous était nécessaire de prendre le temps d’« asseoir » notre projet : Démarches administratives, création et déclaration de l’association, demandes de subventions, signature d’une convention avec l’hôpital, recherche d’une équipe de bénévoles motivés et consciencieux, constitution d’un bureau, organisation et planification des interventions à venir, réflexion sur les moyens et les outils d’animation, formation des bénévoles à conter des histoires, préparation des bénévoles à la rencontre de ce public particulier, détermination des règles et des consignes à respecter dans le service, et étant bénévole de l’association, apprendre à se connaître les uns les autres et faire place aux compétences de chacun.

Jour J…Avril 2006…Première intervention pour les quinze bénévoles. Rendez-vous à 18h30 dans le hall d’accueil bâtiment 5 de l’hôpital Morvan. Mise au point des dernières modalités d’intervention. L’anxiété de chacun s’échange par les regards. Certains s’avancent à le verbaliser. Anxiété que nous ressentons moi-même et Pierre-Yves et que nous tentons de contenir. Je réalise à cet instant toute la portée de ce projet. Petite touche finale avant de franchir le pas : les paillettes sur les joues : les bénévoles retrouvent le sourire. La magie des marchands de sable opère.

Enfin prêts, nous nous engageons dans les longs couloirs de l’hôpital. Le grincement des roues de nos chariots de livres et de jeux brise le silence. L’odeur si particulière de l’hôpital me submerge. Suivie des bénévoles, je pousse la porte du service de chirurgie-pédiatrie. Sans un mot, chacun découvre et observe les lieux. Enfin, deux membres du personnel médical en blouse banche nous accueillent avec un large sourire et apparemment bien au courant de notre arrivée. Ensuite, elles nous communiquent les prénoms, âges et numéros de chambre des enfants hospitalisés pour que l’on puisse s’organiser et nous font même une petite place dans le bureau afin d’y déposer nos affaires. Puis nous nous rassemblons dans l’espace de jeux. Les binômes se forment. On se répartit les chambres selon les préférences d’âges des enfants. J’observe que les regards des uns et des autres sont plein d’appréhension. Je leur dis alors: « Allez, on souffle un bon coup et on y va ! ». Je mobilise et j’encourage ainsi « mes troupes » et nous voilà partis. Chacun s’éloigne en direction d’une chambre. Toc toc toc

« Bonjour nous sommes les marchands de sable ! Est-ce que tu souhaiterais qu’on passe un petit moment avec toi ? Nous avons apporté des livres, des jeux. On peut aussi chanter et jouer des instruments de musique. Ca te dit ? »

Ce temps passé auprès de l’enfant et parfois en présence de son parent, relève d’une réelle expérience humaine, riche de chaque rencontre si singulière. Des rencontres qui m’ont impressionnée plus d’une fois quant à la force de vie de ces enfants malades avec des mots comme « Tu sais j’ai une maladie grave mais c’est pas très grave ! »

Les marchands de sable sont à mon sens porteurs de beaucoup de choses : de détente, d’apaisement, d’échanges, d’écoute, de jeux, d’histoires, de musique, de rire et de plaisir.

Je n’oublierai pas non plus de parler de ces autres rencontres, entre bénévoles des marchands de sable. Chacun d’être venu avec son histoire, son parcours, sa personnalité, sa motivation, ses questionnements, ses connaissances. Chacun si différent et pourtant réuni autour de ce même projet. Les plus belles récompenses de l’association et des bénévoles sont sans nul doute ces mercis et ces sourires d’enfants, ces mercis et ces encouragements de parents, cette considération de nos interventions par l’équipe médicale et ces mobilisations multiples de personnes extérieures désireuses de nous soutenir dans ce projet.

Au fur et à mesure des semaines, l’équipe de bénévoles commence à prendre ses marques dans le service. On ressent une véritable cohésion de groupe et une envie de faire ensemble dans le souci premier du bien-être des enfants hospitalisés. Mi juin 2006, suite aux échos de notre prestation à l’hôpital, la chef de service des grands enfants nous sollicite pour intervenir. Et enfin, en septembre, une équipe de huit bénévoles volontaires assistent à une formation autour de la prise en charge des bébés en vue d’interventions dans le service des nourrissons.

Fin août, c’est aussi une période de réflexion pour Pierre-Yves et moi-même. En effet, nous ne pourrons assurer la présidence de l’association à l’avenir puisque dans le cadre de nos études nous changeons de région. Se pose alors la question de l’élection d’un nouveau président. Par conséquent, après s’être concertés, nous avons fait part à deux bénévoles présents depuis le commencement du projet de notre confiance envers eux et de notre souhait qu’ils se présentent afin de « reprendre le flambeau ». Au cours de l’assemblée générale extraordinaire, Benoit Liscouet a été élu président à la majorité.

Benoit s’est fortement investi dans l’association dès le début, il était très assidu, il a démarché des financeurs, des imprimeries pour les t-shirts. Il a fait connaitre l’association autour de lui et a su mobiliser du monde au-delà même de l’intervention auprès des enfants. Son dynamisme, sa droiture et son relationnel ont été vivement appréciés par l’équipe de bénévoles.

Néanmoins, la passation de présidence a été particulièrement précipitée par manque de temps. Benoit a du « se débrouiller ». Soutenu par les membres du bureau et les plus anciens bénévoles, il a progressivement pris sa place de président. Ensemble, ils ont pris soin d’accueillir les nouveaux bénévoles, de préserver une certaine continuité dans l’organisation… Ce que Benoit apprécie et valorise particulièrement aujourd’hui, c’est justement ce travail et cette effervescence du groupe de bénévoles.

Quelques mois plus tard, l’association a connu une augmentation de ses bénévoles qu’il a fallu gérer. Lors des départs des plus anciens dans l’association, il a été nécessaire de passer le relais à d’autres personnes ressources, à d’autres bénévoles référents.

Toutes ces évolutions ont amené à repenser les choses un peu autrement, à modifier l’organisation, à s’adapter aux nouveaux bénévoles et à leurs suggestions, à prendre en compte les attentes évolutives des équipes médicales, à élaborer de nouveaux outils (administratif, règlement intérieur, gestionnaire, informatique, de communication…), à actualiser les consignes et règles à respecter, à réajuster et à compléter le projet associatif.

Benoit s’en est bien rendu compte « Quand on travaille avec de l’humain et de plus un public aussi vulnérable que les enfants, notre responsabilité étant pleinement engagée, nous nous devons d’être bienveillants et vigilants en permanence. »

A vous, bénévoles des marchands de sable ou peut-être futurs bénévoles, un grand merci pour avoir permis de faire vivre ce projet. Merci pour votre engagement, votre disponibilité et votre enthousiasme.

Amélie PENNEC Pierre-Yves MARREC Benoît LISCOUET